Née en 1899 à Saint-Imier, dans le canton du Jura, Clarisse Francillon a dix ans lorsqu’elle suit sa mère dans le sud de la France. Ses premiers textes (une nouvelle et un roman) paraissent en 1927. En 1934, les Éditions Gallimard publient son troisième manuscrit, « Chroniques locales » ; suivront plus de vingt ouvrages qui paraitront, pour la plupart, chez des éditeurs parisiens. Dès 1949, Clarisse Francillon se tourne également vers la traduction, notamment des œuvres de Malcolm Lowry. Elle s’éteint à Vevey en 1976.
« Les nuits sans fêtes »
« La peur grandissait en elle, et autre chose encore, déjà peut-être l’angoisse mystérieuse de sa joie. »
En huit nouvelles, ce recueil fait le portrait d’autant de femmes à un moment charnière de leur existence : huit mondes intérieurs bouleversés par le rêve et le désir et par leur face obscure, l’envie et l’insatisfaction.
De manière originale, lucide et subtile, Clarisse Francillon éclaire sans pathos, sans explication et encore moins de morale, ces moments où un grain de sable, une fêlure conspirent à nous faire baisser les bras, à décider « contre nous-mêmes ».
Publié en 1947 aux éditions L’Abbaye du livre, Les nuits sans fêtes est précédé dans cette nouvelle édition d’une préface inédite de Daniel Maggetti, professeur à l’université de Lausanne où il dirige le Centre des littératures en Suisse romande.
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